Titre Original
Septembre 2006.Édition Nuit D’avril, http://nuitdavril.com Isbn : 2-35072-028-4 2ème édition revue et corrigée
Illustration de couverture : Michelle Blessemaille : "la douleur de Meredith" http://www.michelleblessemaille.com
1er Prix du Roman Fantastique de Biscarosse (40) édition 2007
Premier prix du roman au Concours International des Editions Terriciaë 2006 -
Première mention au Prix de l’Aiguillon 2006 -
Genre
Science-fictionEvaluation
Note 3/5
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Citation
"Morcoock apparaît en chaussettes, gros, grand, cheveux roux, longs mais dégarnis sur le front, barbe fournie : il sort tout droit d’un de ses livres et on l’imagine aisément chevauchant aux côtés d’Elric". GUIOD JacquesLe Serment de Cassandra
GUILLAUME Céline
Quatrième de couverture :
Cassandra mène une vie simple dans son petit hameau morvandiau. Un soir, elle rencontre sur la route une étrange vieille dame qui disparaît mystérieusement, après avoir laissé sur le siège de la voiture une ancienne pièce de monnaie syrienne.
Dès lors, des rêves étonnants assaillent le sommeil de la jeune femme. Des rêves où elle croise un magnifique Sultan dans un palais aux splendeurs de l’Orient. Bientôt, elle apprend que l’apparition n’est autre qu’une messagère venue de l’autre monde. Et, quand son amie Lucia lui propose de partir pour un voyage en Syrie, elle comprend que son destin est de s’en aller là-bas, où on l’attend avec impatience. Mais il semblerait que des forces occultes tentent d’empêcher le départ. Parviendra-t-elle cependant à rejoindre celui qui changera sa vie à tout jamais ?
Un superbe roman, préfacé par Jean Markale, où le fantastique se mêle à la poésie. D’un côté, une belle histoire d’amour à travers le temps, empreinte d’une profonde sensibilité et, de l’autre, une réflexion sur le destin, sur nos raisons de vivre, sur nos relations avec l’autre… Un livre qui ne pourra pas vous laisser indifférent.
L’avis de Cyrallen :
Pour être honnête, je n’ai pas tellement accroché à cette histoire de souvenirs des vies passées, du temps jadis où les Sultans régnaient en maîtres, entrecoupé d’apparitions et de messages venus de l’au-delà. L’ambiance et l’écriture du "Serment de Cassandra" sont incontestablement de très bonne qualité, le souvenir que l’on garde de ce roman est un sentiment de bien être et de destin inéluctable où les amants finissent toujours par se retrouver.
Ce n’est pas un roman d’action loin de là (peut-être en aurait-il fallu un peu plus ?), mais bien une profonde remise en question qui nous attend au fil des pages, sur l’amour, le destin et les choix que l’on fait durant sa vie. Une certaine nostalgie règne sur tout le roman, Cassandra étant une jeune fille hors du temps et de son époque. L’histoire est parsemée d’indice sur ses vies passées, qui lui permettront de retrouver un jour peut-être, qui sait, son amour éternel.
Un roman de lecture agréable avec une qualité d’écriture certaine, à lire lorsque l’on est d’humeur nostalgique.
Extraits :
1- Un peu plus tard, je m’étendis sur mon lit, pris mon livre de chevet et le feuilletai, sans envie. Bizarrement, je sentais comme une présence invisible qui m’observait, me retenait dans les mailles de son filet. Le vent s’engouffra dans ma chambre, faisant battre la fenêtre, mal fermée, qui heurta l’étagère au-dessus du lit. Un petit templier en verre fut projeté au sol et se brisa en mille éclats sur la tomette rougeâtre.
2- En dépit du nombre important de mosquées, la population manquait toujours de lieux saints et occupait la rue. A l’heure de la prière, il était impossible de circuler ; ceux qui n’avaient pas réussi à entrer dans un endroit sacré s’agglutinaient tout autour.
Ensuite, les bouchons s’emparèrent de la chaussée. Le centre de la capitale syrienne était vraiment bondé et nous dûmes prendre notre mal en patience. Nous nous enfonçâmes dans une circulation démente aux règles connues des seuls habitants : feux rouges décoratifs, sens uniques facultatifs, policiers aux sifflets inopérants, joutes permanentes entre véhicules et piétons.
3- Mon coeur battait la chamade. J’observait son visage, cherchant à y déceler cette hypocrisie dont parlaient les courtisanes de Philippe Auguste et qui m’avait inspiré une vague répugnance pour la plupart des hommes. Je n’en trouvait pas trace. Il se mit à chantonner un air suave quelques instants puis se tut. Il tourna sa tête vers la mienne et m’embrassa.
D’abord prise de panique en raison de mon ignorance envers les choses de l’amour, je voulus m’écarter, fuir, or ses lèvres étaient si peu menaçantes, leur pression si légère que je finis par me détendre et lui rendre son baiser.