La première leçon du Sorcier (T1 L’Epée de Vérité)

GOODKIND Terry

Article publié le vendredi 28 décembre 2007 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Jusqu’à ce que Richard Cypher sauve cette belle inconnue des griffes de ses poursuivants, il vivait paisiblement dans la forêt. Elle ne consent à lui dire que son nom : Kahlan. Mais lui sait déjà, au premier regard, qu’il ne pourra plus la quitter. Car désormais, le danger rôde en Hartland. Des créatures monstrueuses suivent les pas de l’étrangère. Seul Zedd, son ami le vieil ermite, peut lui venir en aide… en bouleversant son destin. Richard devra porter l’Épée de Vérité et s’opposer aux forces de Darken Rahl, le mage dictateur.

Ainsi commence une extraordinaire quête à travers les ténèbres. Au nom de l’amour. A n’importe quel prix.

Terry Goodkind est le nouveau prodige de la Fantasy américaine. Traîtrise, aventure, intrigue, amour, tous les ingrédients sont réunis dans le cycle de L’Epée de Vérité pour en faire la plus grande fresque de Fantasy depuis Tolkien.

L’avis de MR Fi$h :

De l’autre côté de l’Atlantique, Terry Goodkind est un phénomène littéraire, l’équivalent d’un Robert Jordan, plus fort que George R.R Martin. Chacun des romans de son cycle de l’Epée de Vérité se vend à des centaines de milliers d’exemplaires. Mais si Robert Jordan commence lui aussi à s’imposer de par chez nous, tout comme Martin d’ailleurs, c’est loin d’être le cas pour ce troisième luron.

La faute à une publication abandonnée par J’ai Lu après la parution du premier tome en deux romans. Ça tombe bien, puisque Bragelonne a maintenant récupéré les droits de cette saga, et nous propose de découvrir l’oeuvre de Goodkind dotée d’une nouvelle traduction, ainsi que l’assurance d’avoir tous les ans un tome non débité en plusieurs tronçons. Une initiative de toute évidence à saluer.

En toute franchise, cependant, je ne peux pas dire que cette histoire me plaise vraiment particulièrement, surtout après une relecture.

Dès les premières pages, on retrouve le cadre balisé du jeune homme au grand coeur, qui ne sait pas qu’un grand destin l’attend, mais qui doit faire face à des ennemis surgis de nulle part, et qui eux, savent bien qui il est.

Nombre de situations seront convenues pour la plupart des lecteurs habitués au genre, les héros ne font finalement que de passer que de Charybde en Scylla.

Les personnages trop classiques, trop lisses surtout, (le héros est tellement pétri de bons sentiments que ses manières de boy-scout en deviennent vite agaçantes…) Néanmoins, le moment où il demande à empaler la tête de son frère sur un pilot reste le seul moment où son caractère est différent.

Prisonniers d’un schéma certes bien rôdé. Cela dit, si on accepte de mettre de côté le fait qu’on les a souvent croisées dans d’autres lectures, on trouve certaines bonnes idées, (les Inquisitrices en premier lieu, le fonctionnement de la magie, déjà plus original pour sa part…) et tout au long de ces plus de 900 pages, il faut bien dire que l’on ne s’ennuie pas une seconde ! Le rythme est soutenu, et les enjeux de l’histoire demeurent sources d’intérêt et de tension pour le lecteur.

Bref, on veut savoir comment tout cela se termine, pas de doute ! Entre autres, l’histoire de Rachel et de Violette est d’ailleurs très passionnante et ajoute de la consistance à ce livre en diversifiant les points de vue. Chose pour le moins essentiel pour tout livre qui dépasse les 600 pages. Néanmoins, la confusion est de mise dés le début de la quête : Richard devient un Sourcier et doit s’occuper de trouver des sources. déroutant, non ?

Dès lors, on peut alors imaginer que la crédibilité de la quête est quelque peu diminué, Richard n’apprenant qu’après quelques chapitres sa véritable quête. Néanmoins, ne boudez pas votre plaisir, l’Epée de Vérité, en tout cas le premier tome, reste quand même un bon livre de Fantasy qui comporte des points forts par rapport à d’autres cycles. Déjà, à l’inverse de la Belgariade de David Eddings, la quête ne se déroule pas dans la lenteur et avec une étape obligatoire à chaque auberge, les héros, malgré le peu d’informations dont ils disposent vont directement au but, ils misent avant tout sur la réussite et sur des personnes qui pourraient les aider, rien n’est laissé au hasard ou si peu, Richard cherche juste la réussite et c’est tant mieux, dans un sens…

Certes, il n’y a pas de jeu politique, si cher à Raymond E. Feist, pas d’humour à la Pratchett ou une atmosphère où n’importe qui peut mourir au fil des pages, doublé d’un suspense, comme dans un Marco mais ce n’est visiblement pas le but de GoodKind.

Si vous rêvez d’un livre pour vous initier à la Fantasy ou pour passer un bon moment, prenez-le (après Le Seigneur des Anneaux) ; malgré tout ses défauts, vous ne pourrez le quitter des mains que lorsque vous l’aurez fini… Conseil d’ami…


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